Je n'arrive pas les mains vides, j'apporte pour l'occasion une bouteille d'un improbable champagne qui serait plutôt un mousseux de deuxième rang. Pour autant, l'on conservera la bouteille au frais en la débouchant pour le dessert.

Le diné se déroule bien et pour éviter d'avoir à être sobre, je suis venu à pied. Le repas s"achève avec une part de gateau et le fameux champagne d'occasion. Je reprend un dernier verre avec la bouteille que me tends nicolas et qui m'a échappé du regard pendant quelques secondes. A la fin de la dernière rasade, je tourne les talons et quitte les convives. Il fait froid le premier janvier 2016 et je m'engouffre dans la nuit sombre et glacée pour retourner chez moi. Je me rends compte assez vite que j'ai le coeur qui bat très vite. Est-ce un hasard ou la nourriture et le mousseux que j'ai pu boire, je ne sais pas et après une marche d'une assez bonne cadence, je reviens chez moi, intact avec juste ce qu'il faut pour me dire que j'évite le pire. En l'occurence une crise cardiaque...

Au cours de mon passage à l'hôpital de jour pendant 10 ans de ma vie; Nicolas b. n'était pas le plus désagréable des patients et sur beaucoup de sujet, nous étions amenés à discuter de choses diverses et variées, il m'a très vite avoué qu'il était communiste quant à moi, j'ai fais référence aux Sparatkistes, des socialistes qui sont apparus après la première guerre mondiale en allemagne. Après ce petit épisode politique et historique, alors que ma mémoire me ramenait quelques années en arrière, je me suis souvenu d'un détail qui a toute son importance: Je n'ai pas toujours vécu à Deauville mais dans les années 1990, à l'occasion d'un mariage dans la région dans ma famille, nous avions résidés autour de deauvile dans un hôtel. Nous étions présents mes parents, mon frère et moi dans l'un des grands hôtels du coin. Au moment de quitter les lieux le dimanche matin, je devais attendre dans le hall mon frère franck pour le retour vers Paris et j'attendais tranquillement sur un canapé. Un type vient s'asseoir à coté de moi et il entame la conversation, ce n'est autre que Nicolas b. et visiblement l'on sent la précarité à travers son look étonnant, nous évoquons quelques banalités et je lui offre une cigarette. Mon frère fini par arriver et je laisse Nicolas sur son fauteuil. Fin de parenthèse. Je ne ferais pas le rapprochement, tout de suite, entre le type de l'hôtel, qui je le précise n'était visiblement pas un employé et le bonhomme de l'hôpital de jour mais je peux l'affirmer Nicolas b. Ce n'était pas la première fois que je le croisais, il y avait cet épisode du grand hôtel, et le monde est petit même avec la femme de chambre pendant 6 ans.